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Remarques de Victor Boudon sur le 276 RI

 

Quelques remarques de Victor Boudon de la 19 ème Cie du 276 me RIR, auteur de

 " Mon Lieutenant Charles Péguy", éditions Albin Michel.

Victor Boudon est resté jusqu'à la mort de mon Grand Père en contact avec lui et tous les ans ils se rendaient au mémorial de Villeroy.

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Dans son livre, Victor Boudon y fait dans sa seconde édition - la première ayant fait l'objet de censure en 1916- des remarques et parlant de son régiment:

" Pour un régiment de "réserve", les bonnes "planques" ne lui avait pas été refusées. Il fut toujours placé aux postes les plus périlleux. Cependant la grande majorité de nos officiers et chefs d'alors, imbus des enseignements du haut état major, toujours en retard d'une guerre, et à l'encontre de l'état major allemand qui sut utiliser judicieusement, et dès le début, ses réserves, considéraient, eux, comme des non-valeurs, incapables de toute action offensive et même défensives, les réserves françaises, alors que l'incompétence et l'ignorance d'un trop grand nombre de ces chefs.(1940 a confirmé 1914), furent seuls responsables des revers subis au cours des quatres années de guerre.

 

La suite des évènements a démontré que ce sont en réalité, les masses des réserves françaises qui ont sauvé chaque fois la situation lorsqu'elles furent judicieusement engagées, l'ensemble des forces actives ayant été sacrifiées inconsidéremment dès le début de la guerre dans des offensives mal préparées et mal menées, où le " matériel humain" remplaça trop souvent le matériel (armement,munitions,aviation), insuffisant ou même innexistant, offensives qui aboutirent généralement à des échecs sanglants, à des désastres et à de pitoyables et inutiles hécatombes....(Morhange, Dieuze, Charleroi, Champagne, Somme, Artois, Chemin des Dames, etc...)

 

Nous fûmes vraiment et trop souvent selon la pittoresque expression de Péguy, dans "Notre Jeunesse": "Une armée de lions conduite par des ânes".

 

Et ces ânes du haut commandement ( à l'exception d'une minorité de chefs capables et au grand coeur qui surent s'inspirer des sentiments humains) ne purent, eux, jamais allier l'idée de devoir, avec le respect de la vie des hommes, de ces hommes, (active et réserve ) dont Péguy annonçait quatre ans à l'avance (en 1910), l'héroïsme: "un héroïsme enfin plein et sobre, gai et discret, un héroïsme à la française".

 

Victor Boudon reprend ensuite une citation du capitaine Charles Delvert qui a écrit dans "les carnets d'un fantassin" ed. A. Michel,  "On ne peut qu'admirer chez nos ennemis tant de méthode, tant d'économie véritable du sang des hommes. Notre haut commandement , lui, répare ses insuffisance et ses erreurs avec nos poitrines. Il en est ainsi depuis le début de la campagne. Il faut que cela se sache".

 

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